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Ouzbekistan- Les oasis de la route de la soie - Voyage Voyage sur mesure - Les Maisons du Voyage. Nos agences du 6e arrondissement sont en rénovation. Nous vous accueillons, sur rendez vous, dans notre espace du 101 rue de l'Abbé Groult, Paris 15e.
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Surla Route de la Soie, "les gens sont hyper accueillants et courent pour prendre des selfies" 24 juil. 2017 à 14:33 - mise à jour 24 juil. 2017 à 14:33 • 1 min Par Globe-Croqueurs
Laroute du Sud passe par une traversée de belles étendues de steppe et de savane du plateau de l'Ihorombe. Cette région s’achemine petit à petit vers un changement pour devenir une exploitation agricole moderne. On y trouve les champs de jatropha destiné à la production de biocarburant, et ceux du moringa pour l’extraction d’huile essentielle.
Surune dizaine de milliers de kilomètres, la route de la soie, de Chine en Occident, est supposée se dérouler, en raison d’un commerce dont le principal produit aurait été la soie chinoise. Il s’agit là d’une schématisation du problème majeur posé aux civilisations eurasiatiques: celui de leurs communications. Cadre de la route de la soie L’Eurasie comprend trois poches
Carnetde voyage : Voyage sur la route de la soie en passant par l'Europe du nord-est à l'allée puis en revenant par l'Europe centrale. Un superbe voyage d'un cinquantaine de jours . Destinations; Carnets; Bons Plans; Articles; Par thème; Photos; Vidéos; Forums; Offres Premium; Livres photos; Inscription; Connexion; Carnet de voyage La route de la soie Ouzbékistan
Ancienpoint de départ de la route de la Soie. Ne manquez pas les remparts de la ville. Elle est l’une des rares cités à avoir conservé ses anciens remparts de 12 mètres de haut construits en 1370 sous la dynastie Ming. Faites le tour des remparts en 4 heures sans vous presser : expérience garantie !
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La ville-état est sans doute le premier témoin d’une TECHtonique des plaques qui est en train de s’opérer silencieusement entre les usual suspects » de l’Internet mondial Google, Facebook et Amazon et les géants chinois Alibaba et Tencent, bien trop souvent méconnus de notre monde occidental. Bien loin de la guerre commerciale opposant actuellement les États-Unis et la Chine, on retrouve pourtant ces mêmes protagonistes sur des enjeux d’un autre ordre que les taxes douanières sur les machines à laver, l’acier et l’aluminium. Des enjeux de demain l’Asie du Sud-Est et l’hégémonie de la Tech. L’Asie du Sud-Est berceau du prochain milliard de consommateurs L’Asie du Sud-Est est un des marchés les plus dynamiques au monde, bien que sans doute, un des plus ignorés. Pourtant, si ce n’était qu’un seul et même pays il serait la 6ème économie mondiale et la 3ème plus peuplée avec 652 millions d’habitants dont 60 % ont moins de 30 ans pour une pénétration d’Internet de l’ordre de 53 %. Ces chiffres déjà flatteurs ne sont rien par rapport au potentiel de la région puisque les analystes prévoient une classe moyenne de 400 millions de personnes d’ici 2020 le PIB par habitant a déjà progressé de +75 % en 10 ans et 600 millions de smartphones d’ici 2025. Un rêve pour nos Goliath de l’Internet insatiables de croissance ! Un rêve partagé, des objectifs différents Dans cette nouvelle économie du winner takes all » il semble évident que l’Asie du Sud-Est permettrait à Google, Facebook et Amazon d’asseoir leur domination mondiale en conquérant ce marché qui leur résiste encore. Tandis que pour la Chine, il est tout simplement temps de sortir de son pré carré et de conquérir le monde. Pour ce faire, elle a décidé de commencer par ses voisins, chez lesquels elle retrouve de nombreuses similitudes une démographie hétérogène classes sociales disparates, diversité des langues et dialectes, pluralité culturelle et religieuse, un Internet trop souvent capricieux, des infrastructures logistiques parfois archaïques, une faible pénétration des cartes bancaires, des magasins sans équipements de paiement et un saut technologique généralisé du PC au profit du smartphone. Tout autant de facteurs qui créent des usages et des attentes uniques sur lesquels la Chine souhaite faire levier afin de conquérir l’Asie du Sud-Est. Pendant ce temps, plusieurs plateformes américaines insistent et trébuchent avec leur approche globale… Uber a officiellement quitté la région le 7 mai 2018 et Amazon, qui annonçait en juillet 2017 le plus grand lancement jamais réalisé de son programme Prime Now, n’arrive toujours pas à faire sa place. Pas étonnant lorsque l’on sait qu’il aura fallu plus de 3 ans à Uber pour mettre en place le paiement en espèces et qu’Amazon ne propose toujours pas le paiement en liquide à la livraison dans une région où plus de la moitié de la population ne dispose pas de compte bancaire. Quels sont les fronts de cette bataille numérique ? Quant au marché des moteurs de recherche il semble que la messe est dite avec un Google omniprésent ~90 % de part de marché mais les usages changent dans la mesure où les consommateurs se dirigent de plus en plus sur les réseaux sociaux et les places de marché pour s’informer sur les produits et services des marques deux verticales où Google a toujours peiné à s’imposer. Niveau plateformes sociales, l’univers de Mark Zuckerberg Facebook / Instagram / Messenger / WhatsApp est bien installé dans le top 5 des plateformes en Asie du Sud-Est, néanmoins de nombreux acteurs comme WeChat de Tencent en Malaisie, Line en Thaïlande ou encore Snow au Vietnam se glissent dans le top 3 dans des pays où il reste encore de nombreuses parts de marché à conquérir. Le choc frontal se situe sur le e-commerce, la mobilité et les moyens de paiement, pour lesquels la Chine a déjà placé ses pions sur l’échiquier régional car dominés par des acteurs locaux. Un jeu d’alliances et d’acquisitions Le marché du e-commerce en Asie du Sud-Est est dominé par Lazada et Shopee groupe SEA. Ce premier est détenu par Alibaba qui vient de réinjecter 2 milliards de dollars pour accélérer et le second est contrôlé à 40 % par Tencent. Les deux acteurs ont également renforcé leur présence en Indonésie plus gros marché de la zone 261 millions d’habitants puisque Alibaba a investi 1 milliard dans Tokopedia et que société chinoise du portefeuille Tencent, investie par Google récemment opère sa plateforme localement. Étonnamment, Amazon est aux abonnés absents et concentre ses efforts sur Singapour mais sans vraiment y briller. Depuis que Uber a cédé ses opérations au singapourien Grab, ce dernier partage le marché de la mobilité en Asie du Sud-Est avec l’indonésien Go-Jek. Grab est contrôlé par Softbank un des premiers investisseurs d’Alibaba et Didi le Uber chinois tandis que Tencent et Google ont, quant à eux, investi dans Go-Jek. Enfin sur les moyens de paiement, les portefeuilles électroniques fleurissent sur toutes les plateformes de la région Lazada wallet, Shopee wallet, GrabPay et Alibaba renforce la présence d’Alipay par des investissements en Thaïlande Ascend Money, aux Philippines Mynt tandis que Tencent a annoncé que la Malaisie sera le premier pays hors Chine où il déploiera sa solution WeChat Pay. D’une hégémonie régionale à la conquête du monde. Xi Jinping annonçait en 2013 son projet One Belt, One Road », cette nouvelle route de la soie symbole du retour de la Chine parmi les supergrands. Il semblerait que ces champions du numérique empruntent les routes tracées par l’amiral Zheng He au XVème siècle entre la Chine, l’Asie du Sud-Est, l’Inde, investissements d’Alibaba dans BigBasket et de Tencent dans Flipkart et Ola vers l’Afrique que les Chinois ont déjà su apprivoiser. Ces itinéraires commerciaux avaient permis de véhiculer les courants de pensée, les inventions, et diffuseront demain la Tech chinoise.
Le 1er janvier 2107, le premier train de marchandises chinoises a entamé son voyage de 12 000 km vers Londres depuis la ville industrielle de Yiwu dans l’est de la Chine. Ce train fait partie du projet Une région, une route » one belt, one road qui relie l’Est à l’Ouest et sert à renforcer l’influence mondiale de la Chine. Londres est le dernier arrêt sur un long et complexe réseau de routes commerciales que la Chine a créées ces dernières années. L’Asie centrale est devenue la direction principale du développement des projets d’infrastructures chinoises. La Chine a également l’intention de développer ses liens commerciaux et d’investir en Europe, avec un réseau ferroviaire sur 39 itinéraires et reliant 16 villes chinoises à 15 villes européennes. Il traverse l’Asie centrale pour aller vers l’Iran, la Turquie, la Russie, la Pologne, l’Espagne et d’autres pays d’Europe. Après avoir acquis le titre de l’usine du monde », la Chine est passée du rejet du capitalisme à son acclimatation. Sa nouvelle route de la soie sert non seulement à l’exportation des produits chinois, mais elle est également utilisée pour importer en Chine la viande provenant d’Allemagne, le vin de France et le bois de Russie. Toutefois, le rôle de la nouvelle route de la soie ne se limite pas au commerce. Elle fait partie de la stratégie chinoise qui vise la construction d’une société asiatique internationale et sert à concrétiser une percée géopolitique chinoise à travers toute l’Asie continentale. S’établir comme leader en Asie La Chine se montre de plus en plus autoritaire. Sa présence économique et militaire croissante dans la région de la mer de Chine méridionale montre qu’elle a l’intention de bâtir sa propre sphère d’influence, basée sur des liens économiques et militaires interconnectés. Ainsi, le nouveau projet Une région, une route » est effectué dans le cadre de l’Organisation de coopération de Shanghai, une importante organisation de sécurité régionale, et il vise le renforcement de relations entre la Chine et les pays proches de la région de l’océan Indien. Entre-temps, la Chine vise également à signer un important accord de libre-échange avec l’Association des pays d’Asie du Sud-Est ASEAN, ainsi que l’Australie, l’Inde, le Japon, la République de Corée et la Nouvelle-Zélande. Ce projet sert de base pour la stratégie tournée vers l’Ouest et les investissements étrangers directs de la Chine. Il sert également à accroître la présence économique chinoise dans toute l’Asie. En 2015, 44 % des projets d’ingénierie chinois à l’étranger ont été effectués dans les pays longeant la nouvelle route de la soie. En 2016, ce chiffre a atteint 52 %. Avec 4 000 milliards de dollars, ce projet représente le soft power à grande échelle, et l’influence grandissante de la Chine inquiète de plus en plus l’Inde, son rival. Intérêts étroitement liés La Chine présente son projet Une région, une route » comme faisant partie de sa politique de voisinage » qui vise le développement d’un environnement régional favorable. Les dirigeants chinois affirment qu’ils poursuivent des objectifs communs dans la région, sans aucun but idéologique. À la place, ils mettent l’accent sur l’engagement pratique des États de la région les projets d’investissement utilisent l’acier, le béton et autres produits et services chinois dans l’intérêt du développement des pays voisins et stimulent les entreprises locales. La Chine voit ses propres intérêts et ceux de ses voisins comme de plus en plus étroitement liés. Les pays de l’Asie centrale manifestent leur intérêt dans des investissements dans l’infrastructure, le développement des ressources naturelles, l’approfondissement des compétences et, naturellement, dans la création de réseaux commerciaux. Les investissements dans l’économie locale contribuent non seulement au renforcement de la sécurité nationale, mais aussi à la stabilité de ces États. La Chine tient compte de cela et cherche des approches correspondant aux intérêts communs. La Chine a lancé son service de fret en Iran en 2016. EPA L’intégration par le biais de l’investissement, la construction, l’extraction des ressources naturelles et le commerce est la base de la création de nouvelles zones d’influence économique. La Chine essaye de transformer l’Asie en une entité géante interconnectée et composée de 60 pays. Même si des régions relativement plus petites existeront toujours, il y à aujourd’hui une possibilité réelle de créer une superrégion asiatique avant la fin du XXIe siècle. Elle pourrait largement dépasser l’Union européenne en termes d’étendue, de dimensions et de potentiel économique. On s’attend déjà à ce que dans dix ans le volume du commerce dans le cadre du projet Une région, une route » atteigne 2 200 milliards de dollars le chiffre du commerce de l’UE est au niveau de 3 100 milliards de dollars. Conséquences de grande envergure Le succès de l’initiative chinoise pourrait avoir des conséquences de grande envergure pour les pays asiatiques concernés, ainsi que pour l’ensemble de la communauté internationale. Alors que la Chine se dirige vers l’ouest de l’Asie, elle pourra exploiter les vastes ressources naturelles de l’Asie intérieure, ainsi que profiter de grandes régions énergétiques autour de la mer Caspienne et du golfe Persique. Le projet Une région, une route » manifeste l’intention de la Chine de devenir le cœur » du continent asiatique. Cette intention s’accorde avec ses autres priorités stratégiques en Asie – le partenariat avec l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est ASEAN et le renforcement de l’Organisation de coopération de Shanghai où la Chine coopère avec la Russie. Ensemble, ces sphères forment les trois cercles d’influence chinoise en Asie. Ils contribuent à l’accroissement de la puissance de la Chine et montrent envers elle une attitude crédible, quoique peut-être pas toujours accueillante dans la région s’étendant de l’océan Pacifique à l’océan Atlantique.
De Xian à Kashgar, laissez-vous envoûter par le parcours chinois de la légendaire Route de la Soie. Hautes chaînes montagneuses, steppes désertiques, plaines infinies, ÉTOFFES chatoyantes, épices parfumées, scènes de la vie quotidienne hautes en couleur composent un fabuleux périple en 4×4. I ls sont près d’un millier, tous debout, dans une attitude attentive, certains les lèvres serrées et le regard droit, les poings fermés sur le vide car leurs lances ont disparu, désintégrées par le temps. Cette grande armée souterraine prête à s’ébranler représente la garde impériale du lointain souverain Qin Shin Huang. Nous sommes à Xian, à 1 300 kilomètres à l’ouest de Shanghai, où débute l’aventure. Douze fois capitale, la ville de Xian mériterait d’être reconnue au même titre que Rome ou Constantinople. Berceau de l’Empire, elle était aussi le point de départ des grandes caravanes commerçantes de la Route de la Soie. Autrefois, cette traversée mythique n’était qu’une piste de près de 8 000 kilomètres qui reliait l’Empire du Milieu à l’Inde, à la Perse et à Rome. D’innombrables marchands s’aventuraient dans ces régions désertiques jalonnées d’oasis pour transporter vers l’Occident de précieux rouleaux de soie qui émerveillaient autant les peuples d’Asie que d’Europe. Supplantée au VIIIe siècle par la voie maritime, elle fut fermée plus tard à cause des invasions mongoles. Aujourd’hui, la légende reprend vie et plus rien n’interdit le parcours de cette ancienne piste caravanière. L’aventure au volant d’un 4X4 est belle et audacieuse, mais il est impossible d’entreprendre ce voyage sans un guide chinois, surtout si l’on ne sait ni parler, ni lire la langue, ce qui pour un Chinois nécessite parfois toute une vie. Depuis la découverte de la Grande Armée, les nombreux tertres semés de céréales qui arrondissent la campagne aux alentours de Xian font dire aux Chinois qu’ici, les paysans cultivent les empereurs. Première étape d’un voyage qui se déroule sur des milliers de kilomètres, Xian, dès l’arrivée, déconcerte. Le choc du tintamarre ininterrompu des klaxons des voitures et des tintements aigrelets des timbres de bicyclettes signe l’agitation qui règne dans la ville. Notre 4X4 semble happée par le flot incessant des milliers de vélos qui avancent dans un désordre confus. Les uns roulent à droite, les autres à gauche, sans pourtant provoquer de collision avec les hordes de piétons qui traversent la chaussée en s’engageant sans hésiter entre les véhicules. Le contraste est impressionnant entre la ville trépidante et les 2 500 kilomètres de route qui la séparent de Turfan, dans la province du Xinjiang, à l’Ouest de la Chine. Tianshui est la première ville étape de l’aventure. Cinq cents kilomètres dont 300 de piste. Souple et fiable, la voiture s’accroche allègrement dans les lacets de la route qui, à chaque détour, offre des perspectives fascinantes sur une nature entièrement apprivoisée par l’homme, sculptée en terrasses dédiées aux cultures de céréales et de riz. Ici, la montagne appartient au paysan qui en a exploité chaque affleurement de roche, élevant des murets pour retenir les terres, creusant des canalisations d’irrigation, dessinant des sentiers qui donnent à ces pentes abruptes des airs de pyramides incas. La montagne verdoyante cède rapidement la place à la plaine, aussi plate que les tables de billard qui réunissent les Chinois au coin d’une rue, au fond d’une cour, à l’ombre d’un arbre. L’espace immense, distribué en une multitude de petits lopins de terre cultivés, incite à la mélancolie. Les villes couleur brique se confondent avec le paysage d’argile. La route se déroule au c£ur d’un chaos de collines pelées, roses et ocres. De loin, Lanzhou apparaît comme une cité assoupie, à cheval sur les rives du Fleuve Jaune. Autrefois, c’est ici que se faisait le transbordement des marchandises à l’aide de radeaux faits de peaux d’animaux gonflées. Aujourd’hui, les chameaux se font rares et les caravanes sont ferroviaires. Le c£ur de la ville est un champ de bataille livré au vacarme des compresseurs, marteaux piqueurs et coups de pioche. Lanzhou est la plaque tournante d’un réseau de communications qui achemine le pétrole et les richesses minérales des provinces lointaines vers la capitale. Le corridor de Gansu, une étroite bande de terres coincée entre le désert de Gobi au nord et la chaîne de montagnes du Qilian au sud, dont les sommets enneigés alimentent en eau les quelques oasis qui autrefois accueillaient les caravanes, compte pas moins de 1 200 kilomètres. C’est en ces moments privilégiés, traversant la nature grandiose, que notre périple prend tout son sens. Ici et là surgissent de maigres troupeaux de chameaux, de chèvres ou de moutons paissant une herbe rare. Le désert change constamment parfois il se couvre de dunes, le plus souvent de tas de cailloux où gisent des buissons grisâtres. Pas âme qui vive le long de cette route qui s’enfonce au c£ur d’une étendue désertique et rocailleuse, balayée par un vent décapant. On comprend mieux comment le Gansu ait pu être un lieu de détention pour les prisonniers politiques; une Sibérie chinoise dont on ne revenait généralement pas. Surgi au milieu de nulle part, le poste frontière qui sépare les provinces du Gansu par où Marco Polo a pénétré en Chine et celles du Xinjiang apparaît. Un vent glacial conduit dans l’une des rares gargotes qui assurent une restauration acceptable un poulet pimenté arrosé d’un thé clair brûlant. L’itinéraire parsemé de poteaux du téléphone se poursuit le long de chaînes de montagnes qui se profilent d’est en ouest. Des oasis de culture apparaissent pour disparaître l’instant d’après, happées dans un tourbillon de sable blanc. Quand enfin surgit Turfan, tache verte au c£ur de cette immensité. Cette ville au pied du Tien Chan, les Montagnes Célestes, la barrière où se brisent les vents et les nuages glacés qui viennent de Sibérie a tout pour séduire. Ses saules, ses cordons de peupliers, ses vergers et ses ruisseaux d’eau claire font la joie du visiteur. Son raisin blanc sans pépin et ses vins doux et moelleux réchauffent les c£urs. Ses maisons basses, aux murs blanchis à la chaux, dont certaines s’ouvrent encore sur des portiques en stuc s’alignent joliment. Ses terrasses occultées par la vigne grimpante permettent aux habitants de disposer des lits de fer recouverts de tapis de laine aux couleurs vives pour se reposer ou deviser à l’aise. Ses ruelles invitent à la détente. Dans cette cité où les arabesques et les minarets sont légion, se tient un marché animé et coloré où les étoffes chatoyantes côtoient les épices parfumées. Toute l’âme de la Route de la Soie semble émaner d’ici. Au-delà de Turfan, l’itinéraire bifurque vers le sud. Le trajet devient éprouvant. La route étroite et parsemée de nids de poule serpente tout en surplombant des gorges encaissées. C’est par ici que s’est infiltré le bouddhisme comme en témoignent les ruines des monastères qui entourent la ville de Kuqa. Plus de 5 000 moines y vivaient. La plupart des vestiges conservés sont des temples à sanctuaires rupestres dont les plus grands sont les Grottes des Mille Bouddhas de Kizil. Sur environ 2 kilomètres, les parois rocheuses sont creusées de 236 sanctuaires avec près de 10 000 m2 de fresques composées d’un réseau de losanges qui représentent chacun une histoire. Certains racontent la vie du Bouddha, d’autres décrivent des scènes de la vie quotidienne de l’époque chasseurs armés de flèches poursuivant des singes ou encore caravaniers vêtus d’une longue jupe ample ceinturée à la taille et chaussés de hautes et souples bottes. Cinq cents kilomètres de désert de pierres séparent Kuqa de Kashgar. Des tourbillons de poussière noient la route dans une brume ocre. Toutes les Routes de la Soie bifurquaient jadis vers Kashgar, le point de passage obligé pour accéder en Asie centrale, en Inde ou au Pakistan. Au confluent de la chaîne du Pamir et des Tianshan, porte d’entrée du désert du Taklamakan, le plus aride du monde, Kashgar a sauvegardé intacte l’ambiance d’autrefois. Chaque dimanche, des milliers de paysans arrivent de la campagne environnante pour échanger leurs marchandises légumes frais, selles travaillées, montures fringantes, peaux de mouton tannées, £ufs de 100 ans, paniers d’osier, carpettes de feutre, yaourt frais… Les échoppes du bazar sont installées sur la place, en face de la mosquée qui peut abriter jusqu’à 10 000 fidèles. La ville prend alors les allures d’un gigantesque souk avec ses ruelles ponctuées çà et là de petites boutiques où s’activent forgerons, cordonniers, barbiers, tailleurs, bottiers, herboristes,… Le charme de Kashgar réside aussi dans le spectacle de la rue où se croisent de multiples minorités nationales car il y a eu de tout temps un brassage continuel de populations provoquant un mélange d’ethnies des plus surprenants. Pour s’y retrouver, il suffit d’observer les calottes que portent les hommes. Les bonnets de feutre triangulaires sont kirghizes, les hautes toques en mouton noir bouclé sont tadjiks, les calottes carrées vertes brodées de fils d’or sont ouïghours, les turbans de laine blanche désignent les imams. Le parcours chinois de la Route de la Soie se termine ici, au pied du plateau du Pamir. Fin du voyage au terme de trois semaines éprouvantes mais riches en découvertes et en émotions. On n’y croise plus de longues caravanes de chameaux qui convoient perles et étoffes. Pourtant l’éblouissement est bien réel. Au fil du voyage, au gré des dunes couleur safran et des falaises roses, par delà les déserts lunaires et les oasis luxuriantes, la magie de cette route mythique agit sur chacun, laissant des souvenirs forts et impérissables. Christiane Goor
berceau de la route de la soie du sud